Les yeux de l'âme
J'ai fait une autre réalisation en scrap aujourd'hui mais je vous la monterai demain. Aujourd'hui, j'avais envie de vous raconter une autre histoire. Tu la connais cette histoire Patoune mais je l'ai réinventée pour nos aminets.
Deux femmes gravement malades occupaient la même chambre d'hôpital. L'une d'elle avait la tête bandée quant à l'autre, son lit était à côté de la seule fenêtre de la chambre. Très vite, elles commencèrent à sympathiser et à parler de leurs goûts et de leurs familles respectives. Celle qui était assise près de la fenêtre lui décrivait tout ce qu'elle voyait de son lit. La chambre située à l'arrière de l'hôpital donnait sur un magnifique jardin fleuri.
Elle lui parlait des roses sublimes qui retombaient en cascade de la tonnelle, si belles et si gracieuses.
Pendant que la femme près de la fenêtre décrivait tous ces détails, l'autre femme imaginait la scène et pouvait presque sentir le parfum suave et délicat des roses. Elle voyait également ces deux petits enfants assis sur un banc de pierre au fond du jardin mangeant des glaces que l'autre femme lui dépeignait dans les moindres détails.
Un jour, elle lui raconta que de sublimes papillons venaient de se poser délicatement sur le rebord de la fenêtre et elle entreprit de lui décrire leurs délicates couleurs. L'un était tout de marron vêtu, quant à l'autre, il était d'un bleu éclatant.
Lors d'un bel aprés-midi, une jeune femme fort jolie dans une robe très romantique vint chercher quelques fleurs dans son jardin.
Cette gracieuse silhouette se pencha ensuite dans l'herbe pour caresser un délicieux petit chat blanc couché sur une couverture rose pendant qu'un autre dormait paisiblement.
Les deux jeunes femmes hospitalisées s'imaginaient quel bonheur merveilleux ce serait d'aller rendre visite à cette jeune femme et lui dire combien leurs journées avaient été ensoleillées par ces superbes images qui défilaient chaque jour devant leurs yeux.
Un matin, lorsque la femme aux yeux bandés se réveilla, l'autre femme avait quitté l'hôpital pour une destination inconnue. Bien que fort attristée par cette nouvelle elle demanda à l'infirmière si elle pouvait être déplacée à côté de la fenêtre. L'infirmière, heureuse de lui accorder cette petite faveur, s'assura de son confort, puis la laissa seule. Lorsqu'on vint lui enlever son bandeau, elle était toute heureuse d'avoir enfin la joie de voir par elle-même tout ce que son amie lui avait décrit. Mais lorsqu'elle se tourna vers la fenêtre, qu'elle ne fut pas sa surprise de voir qu'il n'y avait qu'un mur. Elle demanda alors à l'infirmière pourquoi l'autre femme lui avait dépeint une toute autre réalité. L'infirmière lui répondit qu'elle était aveugle et ne pouvait même pas voir le mur. Peut-être a-t-elle seulement voulu vous encourager, commenta-t-elle.
Epilogue : Il y a un bonheur extraordinaire a rendre d'autres heureux, en dépit de nos propres épreuves. La peine partagée réduit de moitié la douleur, mais le bonheur, une fois partagé, s'en trouve doublé. Si vous voulez vous sentir riche, vous n'avez qu'à compter, parmi toutes les choses que vous possédez, celles que l'argent ne peut acheter. Aujourd'hui est un cadeau, c'est pourquoi on l'appelle présent.
Les photos sont issues de ce site : http://bellafayegarden.tumblr.com/
L'histoire en question que j'ai revisitée pour la rendre plus douce provient des Trésors de Catherine